[Pierre Joatton et Paul Rousset, évêques du diocèse de...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0759 FIGRP01183 004
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 36 x 24 mm
description De gauche à droite : les évêques Paul Rousset et Pierre Joatton (de trois-quarts).
historique Le 20 avril 1988, le père Pierre Joatton général du diocèse de Lyon a été nommé évêque de Saint-Etienne où il va succéder à Mgr Paul Rousset, démissionnaire. La décision du pape Jean-Paul II ayant été rendue publique, le nouvel évêque sera consacré le 26 juin 1988 à Saint-Etienne. A l'annonce de cette nouvelle, le premier réflexe de la plupart des prêtres lyonnais aura été la surprise. Le père Joatton plus lyonnais que les Lyonnais puisqu'il est Croix-Roussien occupe depuis dix ans une telle place à Fourvière que son départ prochain fait aussitôt surgir l'image d'un grand vide... Et puis, à la la réflexion, quoi de plus logique que cette décision-là. Depuis plus d'un an Mgr Paul Rousset est démissionnaire et il continuait à gérer les affaires en attendant son successeur, il fallait bien qu'un nouveau pasteur soit désigné pour ce diocèse. Parallèlement il y avait à Lyon un prêtre dont les qualités spirituelles et pastorales lui ont valu de s'inscrire dans le cursus le plus pur de l'appareil de l'Eglise. Un homme qui s'est forgé à la gestion et qui s'est révélé dans sa pleine dimension en organisant le voyage de Jean-Paul II dans la région et pour lequel l'heure avait sonner de se voir confier d'autres responsabilités... C'est ainsi que Mgr Joatton sera le second évêque du diocèse de Saint-Etienne et que pour être dans un autre département il ne sera pas trop éloigné de sa famille à laquelle il est très attaché. L'avenir dira si Jean-Paul II et ceux qui l'ont conseillé dans voie - le cardinal Decourtray est à l'évidence l'un de ceux-là - ont fait le bon choix, mais il y a des critères objectifs qui manifestement viennent à l'appui de cette décision. Tout d'abord, le diocèse de Saint-Etienne est fortement marqué par la civilisation industrielle et son déclin. Le pradosien qu'est le père Joatton devrait mieux que quiconque être sensible à cette dimension économique et à ses applications humaines. En même temps l'agglomération stéphanoise fait preuve d'une étonnante inventivité dans la recherche de solutions et dans l'exploitation de son patrimoine. La mise en valeur des friches industrielles est probablement dans tout l'Hexagone, l'exemple le plus spectaculaire de cette ingéniosité et le nouvel évêque qui sait aussi être un manuel imaginatif ne peut qu'apprécier cela. Par ailleurs les secteurs moins industriels, et même ruraux du diocèse ont aussi besoin de se sentir écoutés, aimés et respectés. Dans leurs engagements "plus bourgeois" et leurs besoins spirituels plus classiques, ils auront en face d'eux un homme de foi profonde et authentique. Les prêtres retrouveront quelqu'un qu'ils ont bien connu lorsqu'il y a un peu plus de vingt ans Saint-Etienne faisait partie du diocèse de Lyon. Enfin dans ce département où l'on apprécie que les gens ne soient "pas fiers" la simplicité à laquelle le nouvel évêque est si fortement attaché, devrait contribuer à faire la différence. Dès sa nomination en arrivant à Saint-Etienne, Mgr Joatton a commenté son curriculum vitae, et placé son ministère sous une double paternité spirituelle, celle de Mgr Ancel qui a guidé ses pas au Prado, l'a ordonné diacre dans la nuit de Noël 1956 (un siècle jour pour jour après la conversion du père Chevrier) et le cardinal Decourtray qui dit de lui "plus encore qu'un collaborateur, c'est aussi un compagnon de vie, un ami particulièrement cher que je vois, s'éloigner". [...] Source : "Joatton à Saint-Etienne" / Jeanine Paloulian in Lyon Figaro, 21 avril 1988, p.8.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 95 négatifs.
note bibliographique "Le Père Joatton succède à Mgr Rousset" / M.J.D. in Lyon Matin, 21 avril 1988. - "Le Père Joatton nommé évêque de Saint-Etienne" in Le Progrès de Lyon, 21 avril 1988.

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